On s'étire doucement, le corps de chiffon redevient pierre, les paupières de sel s'effritent pour laisser rentrer la lumière.
Tourné sur le côté, la tête dans les poils de Nours, embrasser le nez de coton, et puis (tomber) sauter du lit.
Partir se confiner ailleurs, dans le canapé devant les émisions dont on entend même pas le grésillement à cause du Crac Crac des céréales , qui font une partie de ping-pong dans la machoires.
Les céréales sont cosmiques, ils éclatent comme des cométes dans la bouche.
Puis l'insoutenable légéreté de l'être...*_*... Depuis j'ai un melon, il me faut un miroir.
J'ai la tête en passoire et les mots qui passent à travers et cette musique, comme des vitrails où on devine le ciel , qui fait glisser les mots(encore la patinoire).

[ et maintenant aprés le soleil , je passe la Lune dans mon Juxe-box ]
[ Je veux être un livre où une chanson, du coup je bois, je bois, tout ce qui résonne ]

Ils ont mit leur peau au dessus de leurs vêtements. Il y avait des chiffons à terre , c'était plus des vêtements, c'était des hommes. Et eux ils étaint des chiffons.
Eux c'est Anne-sophie et Lémurien.
Lévres sur Lévres. Ils étaient des poupées de chiffons.
Ils avaint oublier la réalitée, ils glissaint dans la chambre.
Lui il dit qu'il est un Menhir sans éclat de coeur.
Elle n'a pas d'éclat de conscience.
Mais moi je sais qu'ils sont des chiffons et que leurs habits sont des hommes.
On étend le futon, et Lému prend la pose de la Feuille de Brouillon, presque mort , avec Noir Desir qui tourne derrière, avec Noir desir qui fait des courbes bleus sur son corps. Anne-sophie lui fait des ronds sur le ventre, on dirais des baffes, il imite la respiration rapide-électrique de la baffe qui résonne.
Sur tout sa face j'écris en traits-points qu'il est un sioux, qu'il devient un sioux. Que ça y est des fléches lui pousse dans le dos , des ailes en silex et en bois, que ça soit va prendre des ondulations de Grand-Chef dans la prairie, qu'il préfera ses pieds nus sur l'herbe de la Terre-Qui-Sourit  et l'herbe au ciel.  Sur son bras j'inscrit en morse des formules de chaman qui vont le recouvrir de plumes dés qu'il aura réouvert les yeux, et que les pigments commençeront à sécher sur sa peau.
Anne-so se léve prend des photos, il est une feuille ou on pose nos croquis, du bout de cils de nuages , de pinceaux.
Maintenant c'est elle posée là sur le sol, le ventre et les yeux pâle, sourire, lui au dessus, moi j'observe et je les inscrits dans l'appareil. Je claque de la langue, dit des mots sourds, des mots fous, comme du vent. Il fait pousser une grande fleur rouge et bleu sur elle, moi je cissaille sa peau de points verts, ce sont des points d'aiguille, et je pose sur sa joue des grilles bleus-vertes et des empruntes de doigts.
Pendant que les Acrobates chante " Là où battait son coeur le soleil gentiment faisait vivre une fleur comme un petit coquelicot " , et ma dernière trace de doigt : trois ronds rouges serrés serrés, comme un petit coquelicot.
La musique s'imprime.
Je les regarde vivre mes envies.
[ Mon frère brisse les tout là maintenant. ] [ Il crisse les mots. A coups de Flambeaux de cris ] [ ... ]
J'arrête , il recouvre tout.