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Cerf-volant

Cerf-volant s'évapore et ça siffle.
Cerf-volant le vieux train, le trés vieux train, traine sa rouille sur la terre glacée.
Sur l'Alhaska Cerf-volant roule en fumée blanche.
Il glisse sur les éclats, se précipite dans le bleu pâle.
Cerf-volant à son bord tient la môme opaline, la môme opaline jalouse comme un incendie qui ne laisse monter personne dans les wagons-vapeurs.
Seule au bord du train-fumée, elle attend l'instant où son regard bleu-gris rencontrera un mur.
Depuis des années, elle traverse l'Alhaska, mais aucun mur ne vient, il n'y a que l'horizons qui se perd dans sa vue.
Il n'y a que l'Infini, le bleu, le blanc.
Quand elle se réveille le matin , du creux de son nuage roulant, elle croit s'étirer au millieu d'un Néon. Un Néon bleu où blanc, elle ne sait pas trés bien.
Mais mon dieu ça la brûle, ça la crame, ça la grille.
Son esprit calciné de petits braises rouges palpite et papillonne et absorde la bizarre odeur d'abricot de Cerf-volant.
Elle roule sur la glace blanche, sur l'éclat, le verglas, elle entend les chaos des morceaux de métal, des morceaux de vapeur, qui s'entrechoquent et tracent des sillons sur la terre de sel.
Elle ne descend jamais, elle reste blottie là , dans cerf-volant, au milieu de cerf-volant...
Son amour de Train-vapeur, son amour de vapeaur-train...qui traîne sa barbe blanche et elle emmêlé dedans.
" Un jour promis Cerf-volant, on se sauvera d'ici, on se sauvera et ce sera. ce sera...je ne sais pas vraiment à quoi ça ressemblera, je ne vais pas te mentir Cerf-volant. mais c'est tellement jolie de se sauver, tellement jolie de sentir nos veines bouillir, notre respiration emplir tout notre corps et puis s'en échapper, d'un coup. Violemment. Un choc. Enfin un réveil qui ne sera pas blanc, un réveil qui sera rouge, rouge, rouge."
Et la môme opaline goûte le mot rouge.
Et cerf-volant goûte le mot rouge.
Il voit des jupes rouges, il voit des terres brûlés, il voit les peaux et leurs pigments, et le ciel. Tout est rouge et brûlant. Tout est chaleur et éclate la prunelle. Des cerises en été.
" Et aprés cerf-volant, on ira dans un pays Orange, aprés le rouge violent, aprés tout ce qui réchauffe et accroche, on ira dans l'agrume, on ira dans le sucrée..."
La môme opaline parle ainsi toute ses journées, elle fait tourner le monde sur le bout de ses doigts, et le monde lui obéit. Il ouvre ses placards et défile sous ses yeux, pays rouge, orange, jaune, vert, mais du bleu où du blanc il efface les marques.
Cerf-volant l'écoute, et avale ses paroles, il ne s'arrêtera de rouler que lorsque l'opaline arrêtera de parler.
Alors la nuit s'installera, le froid engloutira leurs peau, il couchera sa vapeaur sur la glace, et ils ne ressembleront plus qu'à deux figurines en ivoire couchés sur l'horizon.
Ainsi de suite. Des jours et des jours. Des nuits aprés d'autres.
S'éteindre, se rallumer, construire le même voyage, sans fuite.
Pas de murs à cogner. Pas de virages.
Et cela depuis des semaines, des années, des secondes, des jours, des heures, des minutes, des mois. Ils ne savent plus trés bien.
Il n'existe de temps que celui entre les mouvements des paupières et de la bouche d'opaline.
Des fois cependnat un bouleversement se produit, c'est lorsque la môme devient un incendie.
Que la jalousie l'engloutit.
Ce matin là par exemple, celui où nous la regardons tous. Cerf-volant s'est arrêtée, sa brume enroulée comme un couette autour de sa peau métallique. Là, au millieu de la glace te de la neige mêlée. Là devant ce trés viel homme. Peut être ausis vieux que lui.
Le viel homme à des oreilles de chats, une fourure de chats, des yeux tirés de chats, une queue blanche de chat, s'il n'était pas un homme ce serait un angora, mais il ets bien un homme.
Cerf-volant est fascinée.
Pourtant il en à vu du blanc.
Mais du blanc soyeux, qui ondule, qui s'élévent au moindre souffle de vent, du blanc qui lui ressemble.
Un vieux blanc de voile et de navire.
un vieux blanc de voyage.
Le viel homme pose ses deux yeux brillants sur le vieux corps de Cerf-volant.
Le viel homme se reconnaît aussi, il sourit. Il se léve et sa blancheur tournoie autour de lui. Ses deux oreilles s'agitent et il bascule sa tête à gauche.
cerf-volant tourne une de ses roues, et fait siffler doucement, trés doucement, ces deux poumons de fer.
le viel homme fait un pas en avant et cligne lentement, trés lentement des deux paupières.
Cerf-volant étire sa masse de nuages autour du viel homme, et tourne sa roue gauche vers lui.
Le viel homme s'avance, s'avance trés doucement vers les wagons d ecerf-volant.
Tout est doux. C'est une petite danse, un tout petit language dans lequel l'un demande à l'autre s'il peut s'approcher et découvrir, dans lequel l'autre répond que Oui. Oui il veut bien. Oui il aimerait. ça changerais de ...
" Viel homme recule ! "
" Viel homme m'entend-tu , Recule !!! "
" Ne t'approche pas, vieux chat. Ne t'approche pas. Cerf-volant est à moi. cerf-volant ne doit connaître persopnne d'autre que moi, m'entends-tu ? "
Le viel homme à reculé, le viel homme à acquiésté.
Les cheveux de la môme, jeune, petite, pomme, virvoltent au milieu des flocons, ils attrapent les flocons, ils étranglent les flocons, ils étranglent les flocons qui ressemblent à des chats, il étranglent les chats qui ressmeble au viel homme, il étranglent le viel homme qui a voulu entrer dans Cerf-volant, ils étranglent tout ceux qui veulent entrer dans cerf-volant, tous ceux qui peuvent séduir Cerf-volant, tous ceux qui peuvent partir avec lui, ils étranglent cerf-volant qui part et abandonnela môme, ils étranglent la môme qui se retrouve seule, seule et glacée.
Seulement de leur étranglement, de leurs assasinat, pas un cris ne s'échappe, pas un râle, pas un bruit. Personne n'entend, personne ne voit la peau devenir rouge puis bleue, alors, personne ne réagit.
Cerf-volant se contente de frémir, il a peir pour la môme, qu'elle se fasse mal, qu'elle tombe le nez dans la glace dans un élan de fureur.
Le viel homme se contente de reculer, de reculer encore, jusqu'à murmurer, presque fêler " je connais, je connais un pays rouge " .

Du Sucre-en-poudre, c'était 19:07 pour Croquer dedans.



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